19 mars 2014

Seigneur Tabu Ley Rochereau


Avant de venir en RDC, je dois l’avouer le « tabulé » évoquait pour moi une salade à base de semoule ou boulghour avec du persil et de la menthe et réjouissait donc davantage mes papilles que mes oreilles. Mais attention en terre kinoise, il ne faut pas se méprendre, qui prononce le nom de Tabu Ley fait référence à un seigneur, à l’un des rois de la rumba congolaise depuis les années 60. Le chanteur et musicien est décédé en novembre 2013, l’un de ses fils lui a rendu un concert hommage plein d’émotions à la Halle de Gombe, la salle de spectacle en plein air de l’institut culturel français. Nous y étions un peu par hasard mais finalement bien contents d’avoir assisté à l’un de ces moments de connivence et réjouissance musicale qu’affectionnent les congolais.

Et qui s’est fait interviewé à la fin du concert, je vous le donne en mille, ben oui bibi, qui deux heures avant pensait encore que taboulé rimait avec semoule…Alors dans ces cas-là, on se sent vraiment seule au monde. Extrait :
-« Connaissiez-vous sieur Tabu Ley ? »,

-euh…  ben…. enfin… c’est que  je ne voudrais pas vous vexer mais euh… pour être honnête… NON  (si j’avais dit oui et qu’il m’avait demandé le titre de ma chanson préférée, j’aurais eu l’air maline). Impossible de vous décrire alors l’immense désarroi  détecté dans l’œil de mon interviewer qui  vient de se rendre compte à quel point y a méprise.

- «  et vous aimez la musique du seigneur Rochereau ? ». Bon là pour ne pas décevoir une seconde fois mon interlocuteur j’ai, comment dire, embrayé le pilotage automatique et formulé un vibrant hommage au seigneur comme si sa musique avait bercé toute mon enfance et que même mort le type était encore vivant parce que sa rumba hein elle était toujours la ! hum brillantissime.


Je vous en passe et des meilleurs, et pendant que je suais à grosses gouttes, les copains étaient hilares une primus à la main, à l’écoute mais à 10 mètres, histoire de ne pas se faire alpaguer au micro à ma suite. Ils en rient encore et moi je vous le dis, je ne suis pas prête d’oublier qui est Tabu Ley Rochereau !

 
Alors rien que pour vous : musique maestro !
 
 

13 mars 2014

Zongo III : La cascade

 
 
     Seuls les bebes ne regardent pas l';objectif mais fixent le jet puissant de la cascade

 Sur les hauteurs de notre plage de rêve un autre endroit sorti tout droit des films d’aventure d’Indiana Jones : une cascade de 20 mètres qui s’effondre dans une piscine naturelle de quelques centimètres de profondeur.  Juste ce qu’il faut de force pour se masser le dos et se rafraichir après cette escalade dans la jungle humide, seuls au monde dans cet univers magique, nous sommes comme des gamins à nous éclabousser sans fin.



 
            



        



 

        



    



Zongo II : The beach

 
 
A 30 minutes des chutes de Zongo on retrouve au pied d’une colline aussi ronde et pelée qu’un volcan d’Auvergne, la coulée du grand, du majestueux fleuve Congo qui imperturbable continue sa route vers l’océan. A cet endroit il est offert à l’homme de voir la beauté  primaire celle d’une nature intacte avec sur la rive du fleuve ce mélange de roches arrondies et de dune de sable qui transforme ce que l’on voit en rêve éveillé.
  
 
 
 




            








        



         





Zongo I : Les chutes

 
 
A quatre heures de route/piste de Kinshasa en direction de l’embouchure du fleuve Congo vers l’ouest se trouve le site de Zongo dont la beauté naturelle est à couper le souffle. Pour s’y rendre c’est assez simple, vous roulez les deux premières heures sur le seul ruban de bitume du pays qui sillonne les collines déboisées de la province du Bas Congo ; puis au marché de Kisantu vous tournez à droite pour deux heures d’une piste récemment gravillonnée par les chinois qui travaillent à la construction d’un barrage sur la rivière Zongo, affluent du Congo. Apres la traversée de villages qui manquent de tout et dont le seul bien à commercialiser est le makala ou charbon de bois (d’où la déforestation) on arrive aux chutes de Zongo. On les entend avant de les voir. Et le bouillonnement est si intense qu’une épaisse masse d’eau se trouve suspendue en l’air projetant des arcs en ciel en pagaille sur la verdure environnante. Un entrepreneur grecque a eu le nez creux qui a installé un hôtel  sur ses hauteurs dans lequel nous avons passé deux nuits.

 

 
 


 
 
 

Carnaval




C’était l’effervescence à l’école française en ce samedi matin de février pour la parade du Carnaval dont le thème cette année était « les provinces du Congo ». Saurez-vous reconnaitre Aziyadée qui porte un masque Luba -qui fait peur- de la province du Kasaï occidental faite de ses petites mains à partir d’une assiette en carton de pic-nique?