15 novembre 2013

Ennemis publics Numéro 1 & 2

"Paludisme" de Aïcha Makan Muteba

Nous savions en partant à Kinshasa qu’il faudrait dès le soir tombé se protéger des moustiques qui transmettent le paludisme, mais j’étais loin de penser qu’une autre bestiole tout aussi redoutable allait nous rendre la vie impossible : le fourou ! C’est un petit insecte noir qui pique (surtout les jambes) ou pour être plus exact qui « mange » un petit bout de peau et provoque ensuite une intense démangeaison qui peut durer plusieurs jours ! Le problème c’est qu’ils sont : un microscopiques et donc se glissent partout et deux silencieux (pas de « bzz » annonciateur de l’attaque comme pour l’anophèle). Du coup c’est un cauchemar et oublier de s’enduire d’un répulsif gras peut vous faire regretter longtemps votre sortie nocturne !

Rouge est ma couleur


Avec l’arrivée de notre déménagement (yahooooooooooooo !) il a fallu redonner un coup de jeune à nos vieux meubles poussiéreux en bambou ramenés de Hanoi qui avaient un peu souffert pendant le voyage.  De peinture rouge et de rouleaux munis, Aziyadée et moi avons donc ripoliné plusieurs après-midis de suite sur le balcon transformé en atelier éphémère. Admirez le résultat ! 
Nous nous sommes partagés les tâches, Aziyadée peint le dessous de la table ...
mais avec sérieux et application s'il vous plait !
dans l'attente d'une troisième couche
et voilà le travail !
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14 novembre 2013

Dans la tête de l'artiste peintre Aïcha Makana Muteba

                                               @ Photographie des œuvres  avec l'aimable autorisation de l'artiste

Il faisait un temps pluvieux samedi dernier lorsqu’avec quelques copines nous décidâmes de braver les intempéries pour nous rendre chez l’artiste Aïcha Muteba qui ouvrait son atelier pour la troisième année consécutive afin de faire connaître son travail. Exposées dans la cour familiale et détrempée par la pluie, les œuvres –heureusement à l’huile- d’Aïcha nous ont vacciné contre la grisaille du jour. L’explosion de couleurs vives jointe à des collages et expérimentations au marc de café était tout à fait réjouissante. La passion communicative de l’artiste ajouta quelques sourires à nos mines conquises. Bref un super moment ! 


L'artiste en pleine explication de tableau








Aïcha devant la toile qu'il préfère de la présente exposition

Salimata et sa fille Céline

Marta et Mailan

La troupe repart avec des toiles vierges pour Saly, artiste également, de g à d Mailan, Stéphanie, Marta et Saly

Contact de l'artiste:
aïchamuteba@yahoo.fr
+243 819 446 793

Espace culturel Bilembo



Voilà donc l’inauguration que nous attendions tous depuis quelques semaines…et pour cause l’espace culturel contemporain Bilembo se trouve à l’entrée de notre compound et nous promet expos, activités culturelles pour les enfants (arts plastiques, éveil musical, sensibilisation à l’écologie), apéro avec cuisine du terroir made in Congo les vendredis et brunch les dimanches à 2 minutes à pied de la maison : royal ! Installé dans l’un des anciens bâtiments industriels de l’usine textile « UTEX Africa », le centre dispose d’un espace lumineux unique organisé sur deux étages avec en plus de la salle d’exposition de 600 m2 sous 6 travées de verrière, un jardin abritant un ficus géant, deux salles de projection, une  boutique et un café. Inutile de vous dire que je vais être l’un de ses piliers et Aziyadée de même que j’ai inscrite illico-presto aux ateliers d’arts plastiques  du mercredi après-midi !

Bilembo veut dire « traces » en Lingala et je vous laisse découvrir ci-dessous la raison d’être d’un tel lieu telle qu’expliquée par ses créateurs et animateurs :

« Bilembo ce sont les traces des animaux, les empreintes des végétaux, les témoignages de vie et d’histoire de l’homme (…) Bilembo ce sont les traces des artistes contemporains de la RDC : pinceaux, forge et gouge sont les bienvenus pour marquer de leurs empreintes le chemin. Expositions, installations, mémoire d’artistes. Ils sont le cœur, le pouls, les ambassadeurs de leur pays sans langue de bois ! »

Suivez le guide !
Le squelette de l'ouvrier de l'ancienne usine textile nous accueille à l'étage...
...et l'espace de l'usine d'UTEX se dévoile pour l'exposition... 
...de sculptures sur bois ( ici "La victime" de Mode Mpané)....
...de totems et/ou ...
...masques rituels....
...de peintures d'artistes contemporains...


...de créatures métalliques ( celles de Bienvenu Nanga)...
...ou fuse la couleur...
le café
la boutique
Aziya et Maëlie perplexes devant cet animal rare et protégé qu'est le pangolin


Circé, le retourné sans les mains !


Et hop la petite est toute à sa joie de maîtriser le retourné sur le ventre à la stupéfaction de son frérot dont la lourdeur du popotin l'handicape un peu pour copier la manœuvre avec autant de dextérité mais il y travaille dur !

5 novembre 2013

Elsa goes to Gollywood


Si vous connaissez tous Bollywood, peu d’entre-vous ont entendu parler de Nollywood (pourtant le Nigeria est la seconde plus grande industrie cinématographique au monde après l’Inde et Lagos en est son cœur battant) mais ce dont je suis à peu près certaine c’est qu’une petite poignée seulement d’entre-vous a déjà dû faire l’expérience vivante du « Gollywood ». Pour la simple raison que l’industrie cinématographique congolaise est exsangue -tout  comme les autres secteurs de l’économie-  et que les distributeurs ne se battent pas pour nous faire entendre la voix singulière d’auteurs africains qui racontent leur pays en images.

Si « Kinshasa Kids », film récent a rencontré un public européen, c’est qu’il a été produit, écrit et réalisé par un auteur belge, Marc Henri Wajnberg. Projeté à la Halle de Gombé, institut culturel français de Kinshasa, il y a deux semaines, il y a été accueilli avec émotion (les acteurs du film- notamment les enfants désormais tous scolarisés- étaient présents) mais aussi questionnement (comment faire pour projeter ce film sur les shégués dans les quartiers populaires de Kinshasa ?).

Vous pouvez lire la critique parue dans le Monde à l'adresse suivante  http://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/04/18/feux-croises-dans-kinshasa-convulsee_1686646_3476.html
Moins connus, d’autres films intéressant existent qui offrent un portrait actuel de Kinshasa : « Viva Riva », polar rugueux de Djo Tunda wa Munga, premier long métrage de fiction congolaise en salle française depuis 25 ans sorti le 25 avril dernier et « Kinshasa Mboka Te » (Kinshasa, sacré pays) exercice d’anthropologie visuelle de Douglas Ntimasiemi et Raffi Aghekian également sorti en 2013. Si vous en avez l’occasion, ruez-y vous !
Ce film a un site dédié :http://www.kinshasambokate.cd/  
Info bonux : Le premier festival international du film de Kinshasa est annoncé pour août 2014 dans la capitale congolaise, peut-être un tournant dans la promotion de cet art majeur en RDC !

Le pagne dans tous ses états


La boutique "Lambada", rue du commerce dans le centre ville de Kinshasa
Il se pourrait que la rubrique « pagne » s’étoffe dans les mois qui arrivent sur ce blog si l’envie que j’aie de présenter une collection pour enfants rencontre le savoir-faire et la motivation de deux de mes récentes copines sur Kinshasa : Elisabeth, jeune française qui s’est déjà frottée au montage d’une activité de commerce équitable valorisant les tissus africains au Rwanda ( voir le site www.petitpagne.com) et Victoria, fringante British qui faute de pouvoir exercer son métier de journaliste du fait de l’activité de son mari pour le compte du gouvernement américain, se reconvertirait bien dans le design. Je vous le dis « on n’est pas sérieuse quand on a quarante ans et trois enfants » et au moins à trois comparses, on partagerait les dégâts !  Affaire à suivre donc !






Le pagne religieux ou politique, un grand classique !


Silence ça pousse !

Ren, dimanche matin dernier avec sa portée après une nuit agitée....

A la demande générale, voilà des nouvelles en images des jumeaux à presque 5 mois !  Non ils ne font toujours pas leur nuit et oui c’est toujours du sport même avec de l’aide ! Mais quand nos yeux pochés se perdent dans leurs pupilles bleutées, on oublie tout et quand ils rient à gorge déployée (faudrait que je vous fasse un enregistrement du rire rauque et perlée de la Circé), on est tout à notre joie béate ! 

Barnabouille, une brioche dorée, on en mangerait ! 

Circé de grands yeux écarquillés sur le monde