Si vous connaissez tous Bollywood, peu d’entre-vous
ont entendu parler de Nollywood (pourtant le Nigeria est la seconde plus grande
industrie cinématographique au monde après l’Inde et Lagos en est son cœur battant)
mais ce dont je suis à peu près certaine c’est qu’une petite poignée seulement d’entre-vous
a déjà dû faire l’expérience vivante du « Gollywood ». Pour la simple
raison que l’industrie cinématographique
congolaise est exsangue -tout comme
les autres secteurs de l’économie- et
que les distributeurs ne se battent pas pour nous faire entendre la voix
singulière d’auteurs africains qui racontent leur pays en images.
Si « Kinshasa Kids », film
récent a rencontré un public européen, c’est qu’il a été produit, écrit et
réalisé par un auteur belge, Marc Henri Wajnberg. Projeté à la Halle de Gombé,
institut culturel français de Kinshasa, il y a deux semaines, il y a été
accueilli avec émotion (les acteurs du film- notamment les enfants désormais tous
scolarisés- étaient présents) mais aussi questionnement (comment faire pour
projeter ce film sur les shégués dans les quartiers populaires de Kinshasa ?).
![]() |
Vous pouvez lire la critique parue dans le Monde à l'adresse suivante http://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/04/18/feux-croises-dans-kinshasa-convulsee_1686646_3476.html |
Moins connus, d’autres films intéressant
existent qui offrent un portrait actuel de Kinshasa : « Viva Riva », polar rugueux de Djo Tunda wa Munga,
premier long métrage de fiction congolaise en salle française depuis 25 ans
sorti le 25 avril dernier et « Kinshasa
Mboka Te » (Kinshasa, sacré pays) exercice d’anthropologie visuelle de
Douglas Ntimasiemi et Raffi Aghekian également sorti en 2013. Si vous en avez l’occasion,
ruez-y vous !
Ce film a un site dédié :http://www.kinshasambokate.cd/ |
Info bonux : Le premier
festival international du film de Kinshasa est annoncé pour août 2014 dans
la capitale congolaise, peut-être un tournant dans la promotion de cet art majeur en RDC !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire